samedi 22 août 2009

Saint-Pierre-Laval : une fenêtre ouverte sur le Pays roannais

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Un souvenir. Saint-Pierre-Laval est la plus roannaise des communes du Pays lapalissois. Il faut dire que tout contre le bourg commence le département de la Loire avec Saint-Martin-d'Estreaux. Dans ma jeunesse, je rendais très souvent visite à des cousins qui possédaient un domaine Chez Colas, dans un site extrêmement sauvage, à plus de cinq kilomètres au-dessus du bourg de Saint-Pierre. Chez eux, j'ai toujours été étonné de voir trôner Le Pays Roannais sur la table de la cuisine, le calendrier des pompiers de Saint-Martin-d'Estreaux et de les écouter parler des commerces de La Pacaudière où ils avaient leurs habitudes. Même s'ils venaient tous les quinze jours au marché de Lapalisse, ils regardaient indubitablement plus vers la Loire.

Un repère. Sur la vieille ligne de chemin de fer de Roanne à Saint-Germain-des-Fossés, le passage sur la digue de l'étang de Mauverney marque l'entrée dans le Pays lapalissois, encore quelques minutes et le train s'arrêtera, ou passera en trompe.... en gare de Lapalisse-Saint-Prix. Cet étang occupe une dépression naturelle qui correspond, au niveau géographique, à la limite entre les Monts de la Madeleine et les Basses-Marches du Bourbonnais. Saint-Pierre est une vraie terre de frontières entre Forez et Bourbonnais et entre langue d'oil et langue d'oc.





La place du bourg vers 1910

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Un lieu. Une halte au pied de l'église de Saint-Pierre est largement justifiée. Cette église fut édifiée au XIIIe siècle par un croisé, Eustache de Châtelus. A l'intérieur de l'édifice se trouve d'ailleurs, plaquée contre un mur de la nef, la pierre tombale de ce seigneur mort en 1287. Extrêmement usée, il s'agit de la plus vieille pierre tombale du Bourbonnais.




Tout contre l'église se dresse une belle croix en lave du XVe siècle. Sur une face l'on y voit une Vierge à l'enfant, sur l'autre, le Christ.


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S. HUG

samedi 8 août 2009

Un pays de piémont : Isserpent

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Parler d'Isserpent, c'est pour moi parler un peu de mon enfance. Ma grand-mère était née au domaine de Beauplan et y vécut toute sa jeunesse. Souvent, les dimanche après-midi nous allions rendre visite aux oncles, tantes et cousins, à Beauplan bien sûr, mais aussi au Tilleul et à Gazillon. Je me souviens avoir été longtemps fasciné par l'épaisseur et la noirceur du "Piarré" (ndlr : un immense bois de sapins), quelques récits de chasse et l'imagination aidant et voici un lieu au fond duquel pouvait surgir je ne sais quelle bête fantastique.



Une vue de la place du Bourg dans les années 50


Dessin de la vieille maison forte de Châteauroux


(extraite de l'ouvrage de Joseph Géreau, Au pays de la Terre rouge, Isserpent, Gannat, 1974)



De tous les châteaux d'Isserpent, le plus ancien encore debout est celui de Châteauroux remontant aux XIII-XIVe siècles.





Le château de Beauplan fut construit autour de 1830 par M. Henry. La demeure fut acquise en 1866 par le Comte Antoine Thiollière (1826-1897), maître de forge à Saint-Chamond qui adjoignit au corps central deux ailes et fit de sa propriété le coeur d'un vaste ensemble foncier regroupant les domaines de Beauplan, du Moulin, le domaine Neuf, Rossignat, Châteauroux et de La Réserve. Le château de Beauplan (qui ne se visite pas) appartient de nos jours à M. Florian Satre, arrière-petit-fils d'Antoine Thiollière.
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Saluons enfin l'initiative de l'atelier-mémoire d'Isserpent, regroupant une vingtaine de personnes, qui a édité en 2004 un remarquable ouvrage intitulé Isserpent, regard sur le passé, retraçant toute l'histoire de cette belle commune. A cette époque, cette expérience d'écriture collective fut une première dans le Pays de Lapalisse.


S. HUG

samedi 1 août 2009

La vision géométrique de Jean Charasse

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Jean Charasse est né à Lapalisse en 1941 et y passa sa petite enfance. Conservant des attaches avec notre ville dans laquelle vit encore une partie de sa famille, Jean Charasse réside à Draguignan où il a installé son atelier de plasticien. Après s'être adonné au figuratif au travers du pastel, de l'huile et du collage, Charasse s'est orienté, à partir des années 1990, vers la réalisation de compositions géométriques et l'utilisation de matériaux de récupération. Exposant régulièrement dans le sud de la France mais aussi dans des galeries de Paris et de Lyon, Charasse participe également depuis une vingtaine d'années à des expositions collectives dans le monde entier. Le Musée d'Art Brut de Lapalisse possède dans ses fonds quelques oeuvres de Charasse.


Jean Charasse dans son atelier
Construction avec courbe - 2004 (technique mixte sur bois et fer)



Depuis 2004, Charasse a rejoint le mouvement MADI prônant une nouvelle forme d'art en mouvement, libre, ludique et inventif reposant sur un jeu subtil d'association de formes.
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A découvrir, le site de Jean Charasse : www.jeancharasse.com
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S. HUG