jeudi 6 janvier 2011

Les Fiefs du Bourbonnais : un livre fondateur.

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La parution en 1896 du premier tome des Fiefs du Bourbonnais est l’un des jalons les plus importants dans l’histoire culturelle du Pays de Lapalisse. Les Fiefs du Bourbonnais constituent tout d’abord un ouvrage fondateur, car pour la première fois des notables lapalissois, plume en main, parlèrent de leur région, de son passé et de son patrimoine. Influençant bon nombre d’érudits locaux (Antoine Hugon, Louis Brosse, l’Abbé Déret ou bien encore Pierre Brayer), il fallut néanmoins attendre près d’un siècle, et les travaux de l’excellent Dominique Chassenieux, pour que l’Histoire de notre Pays soit à nouveau racontée. Je dois bien avouer que ma première rencontre avec Les Fiefs du Bourbonnais contribua pour beaucoup à ma passion pour l’histoire locale. Ce fut chez Marcel Court, bibliophile et érudit lapalissois aujourd’hui bien oublié, que j’ouvris pour la première fois cet ouvrage. Je devais avoir quinze ou seize ans. Depuis j’y reviens sans cesse…

Les Fiefs du Bourbonnais, influencés par l'esprit romantique qui souffla sur notre province depuis la parution de L'Ancien Bourbonnais d'Achille Allier, sont le fruit de la collaboration entre Aubert de La Faige et Roger de La Boutresse. Né à Riom en 1855, fils d’un greffier de la Cour impériale, Genest Emile Aubert de La Faige (médaillon de gauche), fut formé au métier des armes à Saint-Cyr (1874) puis à l’Ecole de Cavalerie de Saumur (1876). En poste en Algérie puis en Tunisie, il fit ensuite l’Ecole de Guerre (1882), puis revint en 1883 en Tunisie pour participer à des opérations de pacification. Il quitta l’armée en 1889 peu après avoir obtenu le grade de capitaine et se retira à Barrais-Bussolles dont il devint maire peu après. Passionné d’histoire locale, il signa quelques articles dans la revue des Annales bourbonnaises ou dans l’Annuaire de l’Allier. Mais la rédaction des Fiefs du Bourbonnais demeura la pièce maîtresse de sa carrière d’érudit.
Roger de La Boutresse (photo de droite)naquit au Donjon en 1860. En 1879, suite à une grave infection pulmonaire, il dut interrompre ses études à Paris et rentra au Pays où il se fixa et vécut des revenus de ses terres et de sa propriété de Contresol. Maire de Varennes-sur-Têche pendant de longues années, il s’éteignit au Donjon en 1931. Cinq ans plus tard, les lecteurs découvrirent enfin le second tome posthume des Fiefs du Bourbonnais.





Les dessins à l'encre de Chine réalisés par Roger de La Boutresse donnent une étonnante profondeur au contenu de ce livre fondateur.

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S. HUG


HUGSTEPHANE@aol.com

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