samedi 28 mai 2011

COLLECTION VISAGES DU BOURBONNAIS - Jean-Charles Varennes

Jean-Charles Varennes naquit le 18 mars 1915 au Brethon, dans une famille d’instituteurs. Il fut, d’une manière toute naturelle, destiné au métier de ses parents. Après l’Ecole Normale de Moulins, Jean-Charles Varennes enseigna entre 1934 et 1939. Mobilisé en 1939, il participa à la Résistance durant l’Occupation. Ce fut en 1944 qu’il fit paraître son premier ouvrage, Les trois nièces de la tante Agathe, publié par l’imprimerie Crépin-Leblond de Moulins. En 1946, parut Les Fiancés du Creux chauds, aux Editions du beffroi, puis en 1950, Les Trouvères de la liberté. A partir de 1949, Jean-Charles Varennes s’orienta vers l’enseignement inadapté et prit alors une classe spéciale à Montluçon. En 1955, Varennes se prolongea pour la première fois dans l’écriture de l’Histoire en commençant par rassembler un recueil Le Bourbonnais et ses Ecrivains, destiné à l’enseignement primaire et aux cours complémentaires. Dès lors, Jean-Charles Varennes enchaîna des récits historiques de bonne tenue, au style plaisant : Les Bourbon-Busset, Montluçon au cœur de la vallée du Haut Cher (1974), Les Très Riches Heures du Bourbonnais (1978), Bourbonnais, Terre des sources (1979), Anne de Beaujeu, roi de France (1980), Quand les Ducs de Bourbon étaient connétables, Les Très Riches Heures de La Marche, Dans l’Allier, Notre école au bon vieux temps. Les Hussards noirs de la République (1994). Même si Jean-Charles Varennes fut connu de quelques cercles littéraires parisiens, sa renommée peina toutefois à sortir des frontières de notre province où il fut honoré en 1990 en recevant le Prix Allen. Jean-Charles Varennes nous quitta le 9 mai 1995.


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S. HUG



samedi 14 mai 2011

L'EXOLITHOL du Docteur Gaud

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Dans les années 5O et 60, le docteur Gaud possédait un petit laboratoire pharmaceutique, situé rue Baudin, (à côté des actuels Etablissements horticoles André) qui commercialisait l'EXOLITHOL. A la fin des années 60, les activités de ce laboratoire furent transférées sur la région lyonnaise où l'EXOLITHOL fut produit jusqu'en 1997.



S. HUG



vendredi 13 mai 2011

Pierre Coulon : le bâtisseur de la modernité vichyssoise

Pierre Coulon naquit à Paris le 28 juin 1913, il était l’aîné d’une famille de six enfants. Son père, ingénieur de formation, dirigeait une tréfilerie à Angers puis à Bourg-en-Bresse. Après un passage au Lycée Louis-le-Grand, le jeune Pierre Coulon intégra l’Ecole Centrale d’où il sortit ingénieur des Arts et manufactures. La famille Coulon se fixa à Cusset en 1935, année durant laquelle le père racheta la Société bourbonnaise des applications du fil métallique et plaça à sa tête son fils Pierre. En 1938, Pierre Coulon se maria avec Rolande Desnos, de cette union naquirent six enfants. L’affaire cussetoise prospéra de belle façon, passant entre 1935 et le début des années 1950 de 20 à 300 employés. Cette entreprise fabriquait à l’époque des câbles de frein, des gaines, des ressorts pour l’industrie automobile et des armatures de pneus. Pierre Coulon fut mobilisé en 1939 et reçu la Croix de Guerre pour ses actions au combat. En 1942, il institua dans son entreprise une forme de participation aux résultats destinée à ses employés. En 1943, il prit la tête du Syndicat patronal de la métallurgie de l’arrondissement de Vichy. Il créa en juin 1994, un service médico-social interprofessionnel qui fonctionnait dans toutes les branches d’activité de l’arrondissement de Vichy. Footballeur accompli au RC Vichy, Pierre Coulon raccrocha les crampons en 1946 mais prit dans la foulée la Présidence du club. En mai 1945, Pierre Coulon tenta une première incursion en politique en se présentant aux élections municipales de Cusset : sans succès. Pierre Coulon adhéra au RPF du Général de Gaulle en 1947 et le 19 octobre de la même année il fut élu conseiller municipal de Vichy sur la liste de l’ancien maire Pierre-Victor Léger. Dans l’opposition municipale de 1947 à 1949, il fit partie de la majorité de Pierre-Victor Léger réélu maire en 1949. L’année suivante, le décès de Pierre-Victor Léger ouvrit une crise politique longue de plusieurs semaines. Le 20 août 1950, à la surprise générale, Pierre Coulon fut élu maire de la ville grâce au soutien des voix communistes (qu’on ne tarda pas à lui reprocher). Aux élections de 1953, la liste conduite par Pierre Coulon enlevait 12 sièges contre 10 revenant à liste conduite par Mme Lamoureux. Au renouvellement municipal de 1959, la liste de Pierre Coulon enleva cette fois 27 sièges. En 1965, grâce au système des listes bloquées, Pierre Coulon remporta la totalité des sièges municipaux.
La carrière parlementaire de Pierre Coulon débuta le 17 juin 1951 sous l’étiquette RPF. En 1952, Pierre Coulon se rapprocha du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP). Réélu député de l’Allier en janvier 1956 et en novembre 1958, Pierre Coulon, favorable à l’Algérie française, prit de plus en plus ses distances avec le pouvoir gaulliste. Au renouvellement législatif de 1962, il perdit son siège face au radical Gabriel Péronnet. Pierre Coulon ne se présenta pas aux élections législatives de 1967.
Pierre Coulon siegea également au Conseil général du département de l’Allier à partir de 1961. Le 6 août 1967, alors qu’il passait des vacances en famille au Pouliguen (Loire-Atlantique), Pierre Coulon succomba à une crise cardiaque. Il laissa l’image d’un homme efficace, dynamique, travailleur, aimant les plaisirs de la vie.
Pierre Coulon est considéré de nos jours comme le grand rénovateur urbain de Vichy. Durant ses mandats, il modernisa les infrastructures de la ville, les quartiers des Ailes et des Garets sortirent de terre (1965), l’aéroport de Vichy-Charmeil fut agrandi, la zone industrielle de Vichy-Rhue vit le jour, le plan d’eau de l’Allier fut aménagé grâce à la construction d’un pont-barrage (inauguré en 1963 – 231 m de long, une retenue d’eau de 2,65 km pour une superficie de 100 ha, la même année, les championnats du Monde de ski nautique furent ainsi organisés à Vichy). La rotonde du lac fut alors édifiée (1964) au bout d’une longue promenade située sur la rive droite de l’Allier alors que sur la rive gauche, un parc omnisports (achevé en 1968) et un Palais des Congrès (1966) virent le jour. Grâce à l’énergie de Pierre Coulon, Vichy devint un pôle d’enseignement de premier plan dans le contexte des années 1960 avec la construction du Lycée de Presles (1964), d’un Institut culturel international, de l’Ecole supérieure des carrières féminines (1963), du CAVILAM (Centre Audio-visuel d’initiation aux langues modernes - 1964), d’une école d’infirmières (1965), d’une école de massage et de kinésithérapie et enfin du CREPS.
Pierre Coulon était titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, chevalier du Mérite agricole, chevalier du Mérite touristique, officier des Palmes académiques et commandeur du Mérite sportif.


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S. HUG



jeudi 12 mai 2011

Les légendes napoléoniennes en Bourbonnais

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Le Bourbonnais est généralement présenté comme une « province rouge » où les idées progressistes se seraient installées très tôt et très profondément. Si cette lecture de notre sociologie politique repose sur des éléments mis en évidence il y a une quarantaine d’années par Jean-François Viple et Camille Gagnon (1), une nouvelle approche de ce caractère historique est néanmoins nécessaire. La résistance au Coup d’Etat bonapartiste du 2 décembre 1851 apparaît généralement comme l’acte fondateur de la gauche républicaine bourbonnaise et pourtant les masses rurales de notre province furent loin de se lever comme un seul homme à l’annonce du coup de force du Prince-Président. Trois semaines plus tard, les 20 et 21 décembre 1851, les résultats du plébiscite visant à promulguer une nouvelle constitution furent sans appel dans le département de l’Allier : 69 962 OUI, 1 326 NON. Certes, la pression du parti de l’Ordre (loin d’être entièrement bonapartiste) sur les votants fut bel et bien réelle, mais au-delà de pratiques électorales qui perdurèrent longtemps dans nos circonscriptions, il faut surtout s’interroger sur la réalité des sentiments bonapartistes dans notre province à cette époque.


Si durant les premières années de la Seconde Restauration notre province connut quelques timides tentatives de création de réseaux bonapartistes qui s’étaient fixés comme but d’entretenir l’héritage politique de l’Empereur (à défaut, après 1821, d’espérer son retour de Sainte-Hélène), leur champ d’action fut si limité qu’ils n’ont laissé que bien peu de traces dans les archives policières de l’époque (2). Au-delà de l’épuration politique menée par le camp de la réaction au lendemain des Cent Jours, quatre phénomènes peuvent expliquer cet état de fait :

1- la faiblesse numérique des anciennes élites napoléoniennes (3) dans notre département (17 anoblis contre une moyenne nationale de 27),
2- la modestie du tissu urbain bourbonnais,
3- l’absence de garnisons d’importance pouvant servir de bras armés,
4- le relatif isolement de notre province par rapport au centre de gravité politique du pays.


Comme dans beaucoup de provinces, passé le temps des demi-soldes, le bonapartisme finit par se noyer dans le libéralisme. Deux grandes figures bourbonnaises de l’Empire, le général Camus de Richemont (1771-1853), député de Gannat entre 1827 et 1837 et le général de Courtais (1790-1877), député de Montluçon entre 1842 et 1849, réussirent ainsi à s’imposer sur l’échiquier politique bourbonnais en incarnant, sous la Monarchie de Juillet, l’opposition libérale au chartisme. (4)

Cependant, toute la noblesse d’Empire était loin de partager la fougue de Richemont. La famille Lefèvre, propriétaire du château de la Ronde à Yzeure, s’illustra dans la société moulinoise du XIXe siècle tout en cherchant à s’affranchir de la mémoire de l’Empereur (5)

A défaut de réseaux organisés, le bonapartisme se nicha souvent au cœur des loges maçonniques de notre département. Ainsi, le docteur Adrien-Joseph Derecq (1878-1861), ancien chirurgien de la Grande Armée, médecin-chef de l’hôpital de Moulins et fondateur de la loge Paix et Union en 1835 fut surnommé sous la Restauration le « médecin des Pauvres » tant son action dans la lutte contre le paupérisme marqua les Moulinois. Un autre médecin, Jean-Baptiste Michel (1787-1863), lui aussi ancien chirurgien de la Grande Armée, grand propriétaire terrien, maire d’Isserpent entre 1830 et 1848 et de nouveau à partir de 1852 jusqu’à sa mort, fut quant à lui initié dans la loge de l’Espérance. Sensibilisé au problèmes des nationalités, il offrit même un temps un lieu d’asile sur le sol de sa commune au Baron Napoléon-Ignace Gostowski (1807-1881), un jeune réfugié polonais chassé de son pays après l’échec d’une révolte nationale face aux Russes en 1831-1832. (6)

De toute évidence, la flamme du bonapartisme (tout comme celle de l’anti-bonapartisme d’ailleurs) fut tout d’abord entretenue à l’intérieur de la cellule familiale. A l’image d’Achille Allier dont l’enfance fut bercée par les récits des campagnes militaires de son père sous le Directoire, au moins deux générations de Bourbonnais burent les paroles des acteurs directs de l’épopée napoléonienne. Dans la Vie d’un simple, Tiennon se souvient encore du sempiternel récit de la campagne de Russie délivré, à la fin des banquets et des repas de noces, par l’oncle Tiennot. Mais comment définir le bonapartisme des années 1815-1848 ? Une nostalgie bravache portée par un orgueil contrarié, l’esprit de la Révolution accroché aux oripeaux des vétérans de la Grande Armée. Le bonapartisme ressemblait en fait à un millefeuille qu’il suffisait de renverser pour voir apparaître une face insoupçonnée. Le général de Courtais, défenseur de toutes les libertés, fut ainsi activement recherché au lendemain du Coup d’Etat bonapartiste du 2 décembre 1851… A La Palisse, alors que Jean-Jacques Amaury, ancien soldat de l’Empire et régisseur des propriétés des de Chabannes resta fidèle jusqu’à la fin de sa vie à l’épopée impériale, son fils, Jean Lazare, clerc de notaire puis commis aux écritures de la société PLM, retint surtout des récits paternels l’esprit des soldats de l’an II ce qui contribua à faire de lui l’un des républicains les plus intransigeants des bords de Besbre. (7)

L’attachement au mythe napoléonien pouvait parfois prendre des formes quasi religieuses.Toujours à La Palisse, en septembre 1852, lors du passage du Prince-Président, au détours d’une courbe de la route de Paris à Lyon, un ancien de l’Empire avait dressé à la hâte un véritable autel portatif dédié à la gloire de l’Empereur. A Saint-Etienne-de-Vicq, durant le Second Empire, l’attachement à la gloire impériale atteignit des sommets. François Péturet, vétéran de la Grande Armée, maire de la commune entre 1839 et 1869 et fervent bonapartiste conduisit à maintes reprises l’ensemble de ses administrés vers le soleil d’Austerlitz. Aux élections de décembre 1848, maire en tête, toute la population masculine arborant une cocarde bonapartiste se déplaça pour voter jusqu’au bureau de La Palisse. On prit même l’habitude de donner le prénom de Napoléon à la plupart des garçons et celui d’Eugénie à une majorité de filles… Mais le sentiment bonapartiste qui régnait dans cette commune culmina en 1855 lors que François Péturet fit d’un terrain appelé « la Montagne du parc » sur lequel il encouragea la population à édifier une butte de terre en l’honneur de la prise du Fort de Malakoff lors de la guerre de Crimée.
Dans chaque village du Bourbonnais, les anciens de la Grande Armée continuaient à faire planer l’ombre de l’Empereur sur le foirail, à l’auberge, à la boutique, à l’étude ou à la sortie de la messe.



Un vétéran de l’Empire devenu garde-champêtre (gravure du XIXe siècle)





François Baron (1782-1870) fut de ceux-ci. Chasseur au 2eme régiment de Dragons, maréchal-des-logis-chef en 1808, François Baron participa aux campagnes d’Autriche, de Prusse, de Pologne et d’Espagne où il fut fait prisonnier. Après six années de captivité, il rentra en France et intégra en 1815 la Gendarmerie de l’Allier, puis celle de la Nièvre. François Baron quitta la Gendarmerie en 1834 et devint commissaire de Police à Gannat jusqu’en 1850. A cette date, notre vétéran se retira à Dompierre-sur-Besbre où il fut nommé receveur buraliste et débitant des poudres et salpêtre. Grande figure dompierroise du Second Empire, François Baron s’éteignit en septembre 1870 suite à une « émotion » provoquée par la défaite de Sedan.





Deux vétérans de l’Empire (L’Hebdomadaire de Cusset – 16 février 1851)


Mais l’une des figures les plus pittoresques de l’époque est sans nul doute celle de Louis Suchal (1773-1851). Ouvrier cordonnier saint-pourçinois, Suchal se fit soldat et participa semble-t-il à la campagne de Russie durant laquelle, à ses dires, la faim fut si cruelle, qu’il apprit à tout avaler. De retour en France, il se fixa à Moulins où il exerça une foule de petits métiers mais il gagna une grande notoriété en devenant un véritable phénomène de foire. Assisté du brave Montarbeau, un simple d’esprit qu’il barbouillait allègrement de cirage pour le faire passer pour un nègre, notre homme se faisait fort d’engloutir tout ce qu’on lui présentait. Les exploits de Suchal devinrent vite proverbiaux à tel point que l’on affublait encore à Moulins au milieu du siècle dernier du surnom de « Suchalle » tous ceux qui étaient dotés d’un solide appétit. Avec le personnage de Suchal nous entrons dans la légende noire napoléonienne, celle de la retraite de Russie vécue ou réinventée au travers d’un bonniment débridé, celle des veuves éplorées, des orphelins et des estropiés. Comme partout en France, après avoir dressé le menton, l’évocation de la gloire de l’Empire finissait à cette époque dans un soupir.



(article paru dans Les Cahiers Bourbonnais n° 209, automne 2009)

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(1)- Jean-François Viple, Sociologie politique de l’Allier, la vie politique et les élections sous la Troisième République, Paris, 1967. Camille Gagnon, En Bourbonnais sous la Seconde République, Editions des Cahiers Bourbonnais, Moulins, 1971.
(2)- Au tout début de la Restauration, à Moulins, les anciens soldats restés fidèles à l’Empereur se donnaient rendez-vous au domicile d’un nommé Saint-Aubin, à Montluçon, la librairie Poulton continua à animer la flamme bonapartiste avant d’être fermée en 1824.
(3)- A consulter : Nathalie Petiteau, Elites et notabilités : la noblesse d’Empire au XIXe siècle (1808-1914), Editions de la Boutique de l’Histoire, Paris, 1997.
(4)- A lire, Georges Rigondet, Louis-Auguste Camus de Richemont, général et baron d’Empire. Un destin extraordinaire de louis XVI à Napoléon III, Editions des Cahiers bourbonnais, 1998.
(5)- Trois générations de Lefebvre se sont illustrées en Bourbonnais : Laurent-Etienne-Henri Lefebvre (1770-1845), receveur des Finances, Laurent-Léon Lefebvre (1797-1877), également receveur des Finances et enfin, Louis-Laurent-Maxence Lefebvre (1825-1912), conseiller municipal d’Yzeure et vice-président de la Société d’Emulation du Bourbonnais.
(6)- Napoléon-Ignace Gostowski se fit construire à Isserpent une demeure bourgeoise connue sous le nom de « La Réserve » ou « La vieille Poste ». (7)- Jean Lazare Amaury fut d’ailleurs transporté en Algérie en mars 1852 et revint en France dès janvier 1853



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mercredi 11 mai 2011

Joseph-Henri Bigay, ancien directeur de l'observatoire de Lyon

Né en 1910 dans une famille de paysans du Breuil, Joseph-Henri Bigay débuta ses études à l'école communale où son maître, Antoine Brun, l'initia à l'astronomie. Bigay suivit ensuite les cours de l'école primaire supérieure Jules-Ferry de Vichy, puis de l'Ecole normale de Moulins. Sorti instituteur en 1930, il fut en poste à Lapalisse puis à Montaigu-le-Blin. Bigay se fit connaître pour la première fois au niveau national en 1939 en étant le premier à construire en France un télescope de Schmidt, particulièrement puissant. Reprenant ses études en 1943, année durant laquelle il fut admis comme astronome assistant à l'Observatoire de Lyon, il fut licencié ès Sciences en 1945. Docteur ès Sciences Physiques en 1951, professeur d'astrophysique et d'astronomie approfondie à l'Université Claude-Bernard de Lyon en 1955, il devint Directeur de l'Observatoire de Lyon en 1967 et le demeura jusqu'en 1976. Joseph-Henri Bigay nous quitta en 1982.
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S. HUG

vendredi 6 mai 2011

La vie paroissiale lapalissoise dans les années 1920-1930

Loin de s'organiser uniquement autour de l'église Saint-Jean-Baptiste, les deux véritables pôles de la vie paroissiale lapalissoise étaient plutôt l'école pour garçons Saint-Joseph, dirigée par M. Ravidat et située route de Bert(qui ferma définitivement ses portes peu après la Seconde guerre mondiale) et l'école pour filles Notre-Dame, dirigée par Mlle Rambert et située rue de la Liberté (qui cessa ses activités en 1965). A l'école Saint-Joseph se tenaient les réunions du Cercle Saint-Louis de Gonzague qui réunissaient tous les vendredis soirs, autour du Marquis de Montgrand, de l'archiprêtre de la paroisse et du droguiste de la rue du Marché J. Larose, une poignée de jeunes gens catholiques pratiquants s'essayant au théâtre, à la gymnastique ou au chant. Pour les plus jeunes garçons, une meute de louveteaux fut créée en 1931.

Au sein de l'école Notre-Dame, se réunissaient périodiquement un cercle pour jeunes filles, Les Enfants de Marie, le comité local de la Ligue patriotique des Françaises qui y organisait des conférences sur le thème de la famille et du rôle de la mère et un comité noëliste qui préparait les grandes fêtes de fin d'année. Enfin, durant la mauvaise saison, un petit cinéma paroissial fonctionnait chaque dimanche après-midi dans la salle des oeuvres de Notre-Dame. Son but était de concurrencer moralement le Palace, l'unique cinéma lapalissois installé Place du Marché.

Les cérémonies des remises des Prix scolaires, les kermesses paroissiales, les processions du 15 août, les arbres de Noël et les représentations théâtrales de la salle Notre-Dame étaient autant de grandes occasions qui jalonnaient l'année des paroissiens lapalissois. Notons enfin que les familles de Chabannes, de Montgrand et Turlin, grâce à leur action bienfaitrice, dominaient la vie paroissiale de l'époque.


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Photo 1 : l'école Notre-Dame, photo 2 : le sanctuaire marial de Beaulieu (Saint-Prix), photo 3 : une procession d'enfants dans le parc du château de La Palice, photo 4 : plaque commémorative des anciens du Cercle Saint-Louis-de-Gonzague (église de Lapalisse), photo 5 : bulletin semestriel de l'Amicale de Notre-Dame (BNF).






S. HUG





Une photo à la Une.

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- Départ des conscrits d'Isserpent pour le Conseil de Révision se tenant à Lapalisse (début des années 1930 - cliché aimablement communiqué par Mme Noélie MORLAT) - Retrouvez sur Palicia, Une histoire du zinc : e-interview de Noélie MORLAT