vendredi 14 avril 2017

Collection Patrimoine du Bourbonnais : le Jacquemart de Moulins

Le beffroi de Jacquemart est avec la Mal-Coiffée et le pont Régemortes l'un des symboles architecturaux de la ville de Moulins. Ce beffroi, édifié entre 1451 et 1455,  en grès rose et beige, fut dès le départ identifié par la population comme le reflet des libertés octroyées  à la bourgeoisie par la Charte de Franchises signée en 1232 par les Sires de Bourbon. A la fin du XVe siècle, ce beffroi était appelé Tour de l'Horloge et s'élevait au milieu du quartier des Halles. Dès l'origine, la grosse cloche du campanile fut dotée d'un automate frappeur ancêtre de Jacquemart.
Dans la nuit du 20 au 21 novembre 1655, un incendie ravagea le quartier des Halles et endommagea gravement la Tour Jacquemart dont il ne resta plus que les murailles. Moins d'un an plus tard, l'édifice est restauré, trois nouvelles cloches bénites et des automates réinstallés. Au XVIIIe siècle, les automates alors en usage furent transformés : Jacquemart, le père, reçu un uniforme de Garde-Française en plomb, sa femme, son fils et sa fille furent quant à eux habillés à la mode du temps. Un dôme couronnant la tour ne fut enfin installé sous le Premier Empire. 


Dans la nuit du 12 au 13 mai 1946, lors des commémorations du premier anniversaire de la Victoire, des feux d'artifices embrassèrent un stock de paille entassé par les troupes allemandes au sommet du Jacquemart qui fut, une nouvelle fois, détruit. Grâce à un élan de générosité de la population moulinoise, le beffroi et le campanile furent reconstruits à l'identique (45 mètres de haut dont 31 en structure appareillée) avec cependant une variante, la famille de frappeurs est dorénavant en cuivre.
La famille de frappeurs : Jacquemart, Jacquemette, Jacquelin et Jacqueline. Les parents (1,80 m) sonnent les heures, les enfants (1 m) sonnent les quarts.
S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

mardi 4 avril 2017

Entre L'étoile et la Rosace, le dernier ouvrage de Roland Marx, vient de sortir

En septembre 2011, je relayai dans les colonnes de PALICIA un avis de recherche de Roland Marx, écrivain et poète lorrain, qui désirait retrouver les descendants des Lapalissois qui offrirent un toit durant l'Occupation à une partie de sa famille d'origine juive qui avait fui Strasbourg. Six ans plus tard, ses recherches ont débouché sur la publication d'un ouvrage intitulé De l'étoile à la Rosace, retraçant l'histoire de sa famille, avant, pendant et après l'Occupation. Au fil des pages, le lecteur se retrouvera vite plongé dans le monde des petits commerçants juifs strasbourgeois de l'avant-guerre et il découvrira comment, passée la terrible épreuve de la guerre, leur univers fut recomposé pièce par pièce autour de cette idée que nous appelons de nos jours la résilience. Une belle leçon de vie. 

Pour commander : Editions Thierry Sajat